De nouveau seul et complètement perdu

Suite de la fuite d'Omi de chez Rikuo et Kazahaya
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Omi s'arrêta enfin de courir. Son visage ruisselait de larmes, perlant dans son cou, dont la blancheur contrastait avec ses yeux rougis. Son corps, soumis à une vive émotion, tremblait de tant d'effroi.

A droite, à gauche... Il ne reconnaissait plus rien. L'environnement qui l'entourait paraissait complément nouveau pour lui. Il ne se rappelait n'avoir jamais eu l'occasion de se rendre dans cette partie de la ville de Tenryu.

Il tomba à genoux au milieu de la rue, ses bras frappant violemment contre le sol.

" ...Pourquoi cette voix... C'est de ma faute ...Pourquoi... C'est de ma faute... Je n'ai rien fait... Ce n'est pas moi..."

Sa rage redoubla, frappant de plus en plus fort le sol de cette ruelle. Sa fureur fut telle qu'il s'ouvrit les poignets qui continuaient malgré tout ces gestes. Son sang se diluant maintenant dans ses larmes dans un flot écarlate.

Personne ne se souciait de cet être perdu, à l'âme perdue. Il avait même fuit les seules personnes qui lui étaient venues en aide. Pourquoi devait-il rester seul sans savoir, sans connaître son passé, dont le seul élément qu'il conservait lui rappelait son horreur.

Au moment le plus sombre, une lumière apparut, une lumière bénéfique qui déposa une clé dans la paume d'Omi. Il ne semblait pas la voir avec ses yeux brouillés, mais son coeur ou ce qu'il lui en restait, serré par tant d'émotion, se réchauffa. C'était la clé de la maison de Kazahaya et de Rikuo, la clé de leur maison, la clé de sa maison. Un endroit où rentrer, un endroit où des personnes l'attendaient.

Il se leva péniblement, regarda plus attentivement autour de lui. La rue était sombre et étroite , le ciel à peine visible était aussi noir que le sol jonché de papiers. Les maisons qui la bordaient étaient les unes plus délabrées que les autres. Omi ne reconnaissait vraiment rien. Il s'assit contre un mur et regarda ses blessures qui avaient fini de saigner comme ses larmes. Il regardait maintenant la clé et se mit à rire. Il avait enfin trouver un foyer, or il s'était perdu dans cette rue, dans ce quartier, dans cette ville qu'ils ne connaissaient même pas. Personne ne pouvait l'aider... Personne ne semble passer dans cette rue... Personne... Il était de nouveau seul...

Une heure s'était déjà écoulée. Omi était toujours assis au même endroit, contre la même maison délabrée, dans la même rue sombre. Rien n'était venu le déranger dans sa torpeur, aucun chat ne s'était aussi aventuré dans cette rue.

Mais, Omi aimait bien cette ruelle, non pas pour son obscurité ambiante, il s'attachait plus à son atmosphère. Elle semblait abandonné par tous, tout comme lui. Ce fut sur ce point que omi eut une révélation : lui n'était plus seul. Il avait Rikuo qui avançait le connaître et Kazahaya qui pouvait décrypter son passé effacé. Cette rue était maintenant comme lui, elle avait quelqu'un, et cette personne c'était lui. Ce n'était pas un hasard, s'il s'était arrêté sur son chemin entre ces pauvres maisons.

Il regarda attentivement autour de lui ce qui aurait pu le marquer. Toujours la même vision, à droite, à gauche, il n'y avait que cette même ruelle sombre, ce même ciel à peine visible, ces mêmes maisons délabrées, ces mêmes touffes d'herbes perçant le bitume, ce même amoncellement de papiers, rien ne semblait avoir une signification particulière. Omi se releva tant bien que mal, ces bras le faisait affreusement souffrir. Debout non plus, rien ne pouvait lui évoquer un souvenir ou plutôt réveiller son inconscient. A droite, en face, à gauche, derrière... DERRIERE... Pourquoi ne l'avait-il pas remarquée avant ? Pourquoi cette maison semblait différente des autres ? Les autres maisons avaient leur toiture complètement effondrée, leurs murs disloqués offrant une vision de leur entaille d'immondices.

Cette demeure ne semblait pas avoir souffert, bien qu'elle soit d'un certain âge. Elle était conçue sur le même modèle que ses voisines. Une charpente en bois soutenait les murs enduits à la chaux. Contrairement aux autres, cette maison n'avait qu'une seule ouverture en fort bon état : une porte. Une simple porte de planches liées par des gonds disproportionnés en fer forgé.

Omi était de plus en plus soumis à la curiosité. Que pouvait-elle cacher ? Cette halte, après sa fuite, n'était pas un hasard. Cette bâtisse unique parmi tous ces taudis n'était pas un hasard. Il s'avança vers l'escalier qui menait à la porte, gravit les quelques marches, tendit le bras, saisit la poignée, ouvrit cette porte.

L'intérieur contrastait nettement avec l'extérieur. Omi était devant une pièce plus vaste que l'aurait laissé pensée l'extérieur. Un environnement externe dominé par le noir, le sombre, dominait, l'intérieur lui était rouge, rouge écarlate. Les murs étaient laqué, laissant ce refléter de mille et un éclats la lueur d'une bougie. Un parquet d'ébène accueillait quelques rares meubles qui évoquaient les styles d'une époque disparue. Un coffre ciselé sur pieds faisait face à l'entrée, une table basse ouvragée trônait au centre de la pièce, entourée de chaque côté par deux paravents tendus de soie rouge. Le rouge, le rouge du camélia, dominait dans cette pièce.

Omi, bien qu'intrigué, entra, sa venu n'était pas un hasard. Soudain, lorsque son corps eut passé le seuil de la porte, il ressentit un malaise, sa tête lui tournait, il s'assit prêt de la table, proche du chandelier qui émanait une odeur suave. La voix se remit à lui parler, avec toujours cette même phrase : " C'est de ta faute... C'est de ta faute..." Ces bras lui faisait de plus en plus souffrir, mais différemment de précédemment, une douleur due aux soins d'une plaie. Sa tête était lourde, ses membres engourdis, il ne pouvait plus se tenir éveiller. L'odeur d'encens l'emmenait dans un tourbillon de vermillon qui ne tarda pas à disparaître comme il était apparu... "C'est de ta faute... C'est de ta faute... Pourquoi fuis-tu toujours l'inéluctable ?"

Omi se réveilla en sursaut. il était bien dans la même maison, mais elle n'avait maintenant plus aucune différence avec les autres. La toiture effondrée laissait apparaître le ciel crépusculaire, les murs éventrées la ruelle sombre où il avait terminé sa course. Il se leva d'un bon, tout avait disparu, le chandelier, la table, le coffre, les paravents, la couleur écarlate. Même sa douleur s'était évaporée. Il fixa ses avants-bras, des bandages avaient été placés. Il avait été soigné, mais par qui, par quel esprit. Se remémorant chaque élément depuis sa fuite, il ne comprenait pas par quel mirage, il avait été soigné. Le seul élément précis restait le rouge, le rouge de cette fleur de camélia. Comment était-elle arrivée dans ce chaos ? Il la ramassa et vit accrocher à la tige la clé de Rikuo et Kazahaya, qu'il avait reçu dans sa main. Les larmes lui coulèrent de nouveau le long de son visage, mais cette fois ci il pleurait de joie. Il leva la fleur au ciel et cria : "Merci... Merci... Je ne fuirai plus..."

Omi qui avait enfin repris confiance en lui repartit en quête de son passé, un passé éparpillé à travers l'univers.

Il retournait vers les seules personnes qui lui avaient parlé, Rikuo et Kazahaya. Il rejoignait en fin une rue toujours aussi sombre où une foule de curieux se pressait devant les bars et les boutiques spécialisées. Il se demandait pourquoi cette foule masculine s'intéressait à ce genre d'endroit, un endroit de perdition. N'était-il pas lui-même un homme ? Et de surcroît un démon ? Il devait comprendre leur motivations profondes. Chacun n'a-t-il point une envie, un fantasme à réaliser ? Non, lui n'en avaient pas ou plutôt n'en avaient plus... Il n'avait qu'une obsession... Retrouver son passé... Un passé qui s'était peut être révélé... Ou n'était-ce qu'une illusion... Mais cette fleur de Camélia rouge comme le sang n'était-elle pas une preuve... Une preuve de la fierté d'un bel amour... Un amour qui se trouvait peut être au milieu de ces visages inconnus... Inconnue comme la route qu'il devait entreprendre... Chemin, maison, amis, amour, tous semblaient se perdre dans son esprit... anéantis par on ne savait quelle raison... Il devait s'accrocher à l'espoir qu'il venait de retrouver, à cette fleur, à cette clé...

Mais, il ne reconnaissait plus son chemin... Sa fuite aurait dû être totale... Il n'avait jamais envisagé au départ la possibilité d'un retour... A droite, à gauche... Aucun détail ne le marqua... Il était de nouveau perdu dans cette ville... Pourquoi avait-il fuit ? Il demanda aux passants mais ils n'étaient pas disposés à l'aider, plus préoccupés par leur libido... Il ne pouvait se résigner... Quelqu'un pouvait finalement l'aider sur sa route...

Omi s'approcha d'un bar où une personne semblait attendre quelque chose.

" - Bonjour... Excusez moi de vous déranger... Je me suis perdu... Pourriez vous m'indiquer mon chemin..."

Omi, tout en parlant, cachait ses poignets dont les bandages auraient pu choquer son interlocuteur.

hikaru et kaoru arrivèrent dans les ruelles sombre et trouvèrent quelqu'un qui avait l'air perdu

-on peut vous aider?

Omi se retourna d'un coup, sa bonne étoile l'avait sauver, quelqu'un venait le sauver.

" - Oui... Je... Je me suis perdu et depuis je ne retrouve plus mon chemin..."

Omi baissa la tête un peu gêné, il n'avait pas l'habitude de parler franchement.

" - Pourriez-vous m'indiquer mon chemin... Je dois me rendre à la pharmacie Midori..."

Invité

- La pharmacie Midori... Ca me dit quelque chose.

Il s'appuya sur kaoru en le regardant.

- Je situe pas vraiment, tu sais où c'est toi ?

-hummm..

il se retourna, tourna la tête de gauche a droite et vis versa

-si je ne me trompe pas c'est a 2 ou 3 rue d'ici le problème c'est que la rue principale est fermèe on est passé devant tout a l'heure...
le mieux serai de retourner pres de l'hopital et de prendre l'autre route

Le visage d'Omi s'éclaira, il allait enfin retrouver Kazahaya et Rikuo. Mais, son sens de l'orientation n'était toujours pas parfait.

" - Merci pour le renseignement... Mais... Je ne sais pas où se trouve l'hôpital non plus... Désolé..."

Omi se sentait de plus en plus mal à l'aise.

Invité

- Bon, tu n'auras qu'a nous suivre !

Il sourit et se redressa .

- Ce n'est pas si loin d'ici.

kaoru prit la main d'hikaru

-au fait quel est ton nom?

Omi reprit timidement son sourire.

" - Merci de m'accompagner... Je m'appelle Shichijo, Omi Shichijo... Et vous même..."

Omi emboîta le pas à ses nouveaux amis.

-moi c'est Kaoru hitachiin

Invité

- Et moi c'est Hikaru Hitachiin, Enchanté omi !

Il se retourna vers lui et s'inclina légérement en riant.

-bon omi j'espere que tu n'a pas de rendez-vous sinon tu risque d'etre tres en retard avec nous

Omi rendit leur salutation, et reprit de l'enthousiasme avec d'aussi joyeux compagnons de route.

" - En fait, si... Mais il ne s'agit pas réellement d'un rendez-vous..."

Omi regarda la fleur de camélia et la clé qu'il tenait dans sa main. Il se rappela de la voix qui lui disait qu'il pouvait revenir chez lui.

" - Des amis m'attendent... Disons que je leur aie faussé compagnie... Oui... C'est le mot juste..."

Omi fut pris sur ces mots d'un fou rire.

-et bien au moin tu ris

kaoru souria et ils partirent tous les 3 dans les rues en direction de l'hopital

" - Je suis désolé mais ce sont les nerfs... J'ai eu trop d'émotions aujourd'hui... Je n'ai pas l'habitude..."

Omi se reprit un peu.

" - Vous connaissez bien la ville de Tenryu ?"

Invité

- Personnelement, si kaoru ne serait pas là pour me montrer le chemin, je me perdrais plus d'une fois, moi et l'orientation ca fait 2.

Il sourit en regardant son frere.

kaoru lui sourit et l'embrassa sur la joue

-voila on y est voila l'hopital

Invité

Hikaru tira sur la manche de kaoru et l'attire vers lui pour l'embrasser.

tous deu echangèrent un baiser passioner sous les yeux d'omi

Omi ne savait pas où se mettre, il avait déjà vu deux hommes s'embrasser, mais jamais en public.

Il resta quelques pas en arrière, il aurait voulu les laisser seuls, mais il ne connaissait pas le chemin de retour vers chez Kazahaya et Rikuo.

Pourquoi un sentiment aussi naturel ne lui semblait pas si inconnu, malgré son ignorance, un sentiment identique qui l'avait animé lors de son rêve, mais était-ce réellement un rêve.

Omi sentit sa fleur de camélia qui lui rappelait son songe.

Invité

Hikaru stopa le baiser et rougit en se retournant vers omi.

- Je... désolé... Ca n'arrive pas souvent... mais... hum... désolé.

Omi n'avait même pas remarqué que Hikaru s'excusait, Il est vrai qu'il ne pouvait s'attendre à ce genre de réaction. Cette relation, bien que contestée publiquement par une majorité, est tout a fait normal pour lui. De doute manière, ses pensées l'accaparaient beaucoup trop pour s'occuper des actions affectives de ses compagnons de route.

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